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LE RÉPERTOIRE NATIONAL.


 
        Divin Enfant, tu nous appelles,
        Ta voix est celle du Très-Haut :
        Ton amour nous donne des ailes,
        Nous fait voler à ton berceau.

Du fond de son berceau maîtrisant la nature,
        Les astres marchent à sa voix.
Partis à ce signal et bravant la froidure,
        À sa crèche accourent les rois !
        Déjà les Dieux du capitole
        Tremblent, chancellent devant lui :
        Il n’a qu’à dire une parole,
        L’univers en poudre est réduit.
        Divin Enfant, tu nous appelles,
        Ta voix est celle du Très-Haut :
        Ton amour nous donne des ailes,
        Nous fait voler à ton berceau.

Chrétiens, n’imitons pas l’aveugle indifférence
        De l’ingrate Jérusalem ;
Partageons les transports, la sainte jouissance
        Des habitants de Bethléem !
        Marchons sur les traces des Mages ;
        Au lieu d’encens, de myrrhe et d’or,
        Offrons à Jésus en hommages
        Nos cœurs qui plairont plus encor !
        Divin Enfant, tu nous appelles,
        Ta voix est celle du Très-Haut :
        Ton amour nous donne des ailes,

        Nous fait voler à ton berceau.
Pierre Laviolette.

1834.

LE PREMIER JOUR DE L’AN.

L’année expire, une autre recommence,
Ainsi le flot au flot succède et meurt :
Sans en connaître encore l’influence,
Un jour du moins, respirons le bonheur.
        Que sur l’aile d’Éole
        Tout noir chagrin s’envole !