Éclipsant les rayons de sa gloire,
Le Verbe s’était incarné…
Enfin mille chants de victoire
Disent qu’un Sauveur nous est né !
Divin Enfant, tu nous appelles,
Ta voix est celle du Très-Haut :
Ton amour nous donne des ailes,
Nous fait voler à ton berceau.
Mortels, réveillez-vous, marchez à la lumière
Du jour qui se lève pour vous ;
Déjà l’astre divin commence sa carrière,
Il vient nous vivifier tous.
Voyez comme il chasse les ombres
Où s’était plongé l’univers !
Relancé dans ses cachots sombres,
Satan frémit dans les enfers…
Divin Enfant, tu nous appelles,
Ta voix est celle du Très-Haut :
Ton amour nous donne des ailes,
Nous fait voler à ton berceau.
Trop orgueilleux mortels, quoi ! votre foi chancelle,
A l’aspect de ce faible Enfant !
Votre fière raison refroidit votre zèle ;
À son anéantissement…
Craignez qu’il ne vous mette en poudre,
Cet Enfant, Dieu de l’univers !
Sa main n’a déposé la foudre,
Que pour venir briser vos fers !
Divin Enfant, tu nous appelles,
Ta voix est celle du Très-Haut :
Ton amour nous donne des ailes,
Nous fait voler à ton berceau.
Tel que les fils de roi, descendu sur son trône,
Si dans la pourpre il n’est pas né,
S’il se montre à vos yeux sans sceptre, sans couronne,
Et sans pompe et sans majesté ;
C’est que déjà sa voix vous prêche
L’exemple de l’humilité ;
Venez donc apprendre à sa crèche
L’amour de l’humble pauvreté.