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LE RÉPERTOIRE NATIONAL.


Ne fléchis jamais dans l’orage,
Tu n’as pour maître que tes lois.
Tu n’es pas fait pour l’esclavage,
Albion veille sur tes droits.

Si d’Albion la main chérie
Cesse un jour de te protéger,
Soutiens-toi seule, ô ma patrie !
Méprise un secours étranger.
Nos pères sortis de la France
Étaient l’élite des guerriers,
Et leurs enfants de leur vaillance
Ne flétiront pas les lauriers.

isidore bédard[1].

1830.

LA DISTRIBUTION DES PRIX AUX COLLÉGES.

air : L’ombre s’évapore.


Tout est en silence,
Le héraut s’avance,
Le trouble devance
Sa voix dans les cœurs.
La foule inconstante
Languit dans l’attente,
Chacun se tourmente,
Cherche les vainqueurs.

Les palmes se donnent,
Les vainqueurs moissonnent,
Les rivaux s’étonnent
De n’en recevoir.
Tantôt ils pâlissent,
Tantôt ils frémissent,
Tantôt applaudissent
De crainte et d’espoir.

  1. M. Isidore Bédard, frère de l’honorable Elzéar Bédard, juge de la Cour du Banc du Roi, est né à Québec. Il représenta le comté de Saguenay dans la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada. Il est décédé à Paris en 1833.