trouve le prince des démons dans son lit de flammes, et son discours à Belzébuth est assurément de la plus grande beauté ; mais en même temps il est directement contraire, en plusieurs endroits, aux maximes de la théologie et de la métaphysique. L’on trouve même de temps à autre, des traits d’impiété que nous sommes portés à attribuer plutôt à un défaut de jugement qu’à une dépravation de principes. Tels sont les vers suivants :
In dubious battle, on the plains of heaven,
And shook his throne. What though the field be lost !
All is not lost. .................... et
Who from the terror of this arm so late,
Doubted his empire...............
L’on pourrait prétendre que ce langage est bien adapté
à la situation et aux sentiments naturels à un démon : mais
l’on peut répondre qu’un démon doit dire la vérité, parce
qu’il ne peut avoir aucun intérêt à la déguiser. Or, le diable
connaissait toute la puissance de Dieu et son immutabilité.
Ces impiétés ne convenaient donc pas à un démon
qui parlait à un autre démon aussi savant que lui sur la nature
de l’Être suprême. La réponse de Belzébuth donne
sans doute beaucoup de mérite à l’auteur, ainsi que la réplique
de Satan ; mais nous en allons citer quelques vers,
en remarquant ce qu’il y a de contradictoire :
...... endangered heaven’s perpetual king,
And put to proof his bigh supremacy.
Ces vers contredisent plusieurs des pensées ci-dessus, sans
compter l’impiété qu’ils respirent. Même remarque au
sujet des vers suivants :
.......... and distrest
His inmost counsel from their destined aim.
L’on nous donne à entendre plus haut que les anges révoltés
étaient retenus par des chaînes de diamant : ce qui