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guérir. On fit venir un magicien, qui pratiqua les cérémonies d’usage, et conjura un Esprit. Au moment où l’Esprit arrivait, la jeune fille commença à revenir à elle, et prononça ces paroles : Regardez en compassion votre humble servante ; elle a eu le malheur de se lever au milieu de la nuit et de marcher sans vêtemens ; un tel péché a sans doute été porté devant les respectables Esprits du ciel, et elle a mérité de mourir pour les avoir choqués par cette action, si vous n’avez pas la bonté de lui pardonner. En finissant ces mots, elle tomba par terre ; mais sa maladie fut complettement guérie. Les hommes du siècle voient par-là qu’il n’est point permis de pécher en disant : la nuit est noire, personne ne le saura. »

(26) Les huit époques principales de l’année, Pa tsieï, sont le commencement de chaque saison, les deux équinoxes et les deux solstices. À ces époques, les deux principes dont tout est formé renouvellent leur combinaison, et le sang de l’homme en reçoit une influence particulière. Voilà pourquoi il n’est pas permis alors de le verser sans une cause grave.

(27) Toutes ces actions sont également indécentes et irrévérentes. « Une étoile tombante est, ou une étoile qui change de demeure dans le ciel, et passe d’un degré dans un autre, ou une étoile prête à tomber sur la terre ; c’est quelquefois une calamité dont le souverain seigneur tient l’image suspendue pour effrayer et avertir les hommes. Il faut donc craindre, en les voyant,