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partagent la croyance de tout ce qui n’est pas lettré. Celle des Tao-sse peut revendiquer en sa faveur de grands titres d’ancienneté, et l’emporter peut-être, sous ce rapport, sur la doctrine des Lettrés eux-mêmes. Ce n’est pas ici le lieu d’examiner ces prétentions. Il suffit de rappeler que, quelle que soit son origine, elle fut réformée vers le cinquième siècle avant notre ère, par un personnage qui est encore universellement révéré sous le nom de Lao-tseu (le Vieillard). Quant à sa doctrine, elle reconnaît divers ordres d’esprits, une foule de génies tutélaires et de démons, les uns bons, les autres méchans. On pourra juger de sa morale par l’échantillon que j’en donne en ce moment.

Je me suis attaché à rendre scrupuleusement le fond des idées ; mais j’ai pris la liberté de modifier