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mais leurs doctrines, nées dans l’Hindoustan, exigent de la part de ceux qui veulent en sonder les absurdités, une plus grande contention d’esprit et des méditations qui, pour n’avoir pas d’objet solide, n’en sont pas pour cela plus à la portée de tous les hommes. Les fables des Tao-sse conviennent bien mieux à la populace Chinoise : on peut même croire qu’elles leur auraient assuré la prééminence sur les Bouddhistes, si ceux-ci n’avaient eu pour appui, dans l’esprit du peuple, leurs cérémonies imposantes, leurs formules inintelligibles, et les figures monstrueuses dont ils décorent leurs temples : figures où le vulgaire voit tout autre chose que des allégories, et la personification des attributs divins. Grâce à son genre particulier d’extravagance, chacune de ces sectes a obtenu de grands succès en Chine, où elles se