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ticulièrement de délivrer les animaux. Il dut à cette habitude son salut dans une maladie contagieuse qui ravagea son pays.

On peut voir par-là, continue le commentateur, que le cœur bon et compâtissant qui aime les êtres vivans, est toujours récompensé. Sou-tseu a dit : Laissez toujours quelques alimens pour la nourriture des rats ; n’allumez pas de lampe, par pitié pour les papillons. On lit dans les livres sacrés de Fo, que celui qui ne tue point les êtres vivans, obtient en récompense une longue vie. On y lit encore : L’homme qui a chez lui des enfans qui prennent des mouches, des papillons ou des oiseaux pour s’amuser, doit leur défendre ces amusemens, qui non-seulement blessent des êtres vivans, mais allument dans leur cœur le goût du meurtre, et font que, devenus grands, ils méconnaissent les devoirs de l’humanité et de la justice. Il est dit aussi : en se promenant, en marchant, on doit toujours faire attention aux animaux de toute espèce qui se trouvent à terre, afin d’éviter de leur faire mal, et de tâcher de leur conserver la vie. On y lit encore : Autour de la flamme d’une chandelle, il y a de petits animaux déliés et imperceptibles qui lèchent la lumière et s’en nourrissent. Si un homme vient à souffler dessus, ils suivent le mouvement de l’air et sont tués par la flamme. C’est pour cette raison que ceux qui se consacrent à l’observation des préceptes de Fo s’abstiennent avec soin de souffler une chandelle allumée. Enfin il y a dans