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et le peuple vivent en bonne harmonie, les lois sont exécutées et la paix n’est point troublée. Si elles éprouvent quelque dérangement dans leur marche, il y a des désordres ; s’il y paraît une comète, le mal est très-grave. Si le Chang taï est agité, l’empereur a de grands sujets de chagrin. Si c’est le Tchoung taï, la famille impériale est troublée. Si c’est le Hia taï, cela indique une levée de troupes. Il y en a qui disent que la mort des princes se manifeste dans le san-koung, c’est-à-dire, dans l’étoile supérieure du second conseiller.[1] »

J’ai rapporté cet échantillon de l’astrologie chinoise, comme se rattachant par son sujet au texte du livre des Récompenses et des Peines. On peut juger en même temps par-là si nos missionnaires ont eu un juste motif de se refuser absolument, comme ils l’ont toujours fait, à prendre aucune part à la composition de la partie astrologique du calendrier qui se rédige tous les ans dans le tribunal des mathématiques.

(4) Le Pe teou, ou Boisseau du nord, est ce que nous appelons le Chariot, ou les étoiles du septentrion. Comme il est souvent question de cette constellation dans les livres et la mythologie des Tao-sse, je transcrirai encore ce qui en est dit dans le traité d’astrologie déjà cité. « Le Boisseau du nord est voisin de l’enceinte du violet subtil (espace autour du pôle arctique), et situé au nord du grand subtil ; c’est le gond

  1. Louï chou san thsaï thou hoeï, K. 1er., p. 12.