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avec du vin empoisonné. La mort le frappe au moment où il se croit rassasié.

Si le cœur a une bonne pensée, quoiqu’elle ne soit pas mise à exécution, les esprits l’ont saisie, et la font suivre de leurs heureuses influences. S’il en a une mauvaise, les mêmes esprits la font suivre de leurs malignes influences.

Si l’on a fait une mauvaise action, qu’on se corrige et qu’on se repente, qu’on quitte la mauvaise voie et qu’on pratique la vertu ; on ne manquera pas d’obtenir le bonheur. C’est ce qu’on appelle le retour du mal au bien.

Aussi l’homme véritablement heureux dit le bien, voit le bien, fait le bien. En un jour il réunit trois sortes de biens. En trois ans le Ciel lui envoie infailliblement le bonheur. Le méchant dit le mal, voit le mal, fait le mal. En un jour il amasse trois sortes de maux, et en trois ans, le Ciel ne manque jamais de lui envoyer le malheur.

Comment peut-on donc ne pas pratiquer la vertu ?


FIN.