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motif tuer les tortues ou frapper les serpens (27).

Voilà autant d’actions qui, ainsi que d’autres semblables, méritent d’être punies suivant leur gravité ou leur légèreté. Celui qui préside à la vie, retranche à l’homme qui s’en rend coupable des espaces de douze ans, ou de cent jours seulement. Le nombre qui lui en avait été assigné étant épuisé, la mort vient. Et après la mort, s’il y a encore un surplus de châtiment à recevoir, le malheur tombe sur ses fils et ses petits-fils.

Quand on prend injustement le bien d’autrui, on court risque de voir sa femme séduite, ses domestiques trompés. La mort vient pour récompense. Ou si la mort ne vient pas, on voit sa maison ravagée par des inondations ou des incendies ; ses meubles enlevés par des voleurs ; on est accablé de maladies, et tous ces maux sont la juste récompense du tort qu’on a fait.

Celui qui tue un homme injustement ressemble à des soldats qui se frappent à coups d’épée.

Celui qui prend les richesses d’autrui, est comme un homme qui veut se nourrir avec de la chair corrompue, ou se désaltérer