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vreté les consume ; mille infortunes se pressent sur leurs pas ; tous les autres hommes les haïssent ; les calamités et les supplices les poursuivent ; le bonheur et les heureuses influences les fuient ; les étoiles malignes leur versent des torrens de maux, et quand les périodes de leur vie sont épuisées, ils meurent.

Il y a au ciel trois ministres (3), et le Boisseau du nord, prince des Esprits (4). Les esprits, placés sur la tête même de l’homme, tiennent un registre exact de ses fautes, lui retranchent en conséquence, soit des périodes de cent jours, soit des espaces de douze ans (5).

Il y a aussi trois larves (6) qui habitent dans le corps même de l’homme. Chaque fois qu’on arrive au cinquante-septième jour du cycle de soixante, elles montent au conseil des magistrats célestes, et y rendent compte des fautes et des péchés de l’homme.

Le jour où la lune est privée de lumière, l’esprit du foyer (7) fait la même chose.

Quand un homme commet une faute, si elle est grave, on lui retranche douze années de sa vie ; si elle est légère, on lui ôte cent jours seulement.