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PRÉFACE


DE L’EMPEREUR,


Pour la collection des livres propres à exciter à la vertu.




Jai considéré que la loi céleste étant essentiellement bonne, il ne s’agissait que de la faire connaître parfaitement bien à mes peuples, pour que, parmi les vivans, il n’y eût personne qui ne se livrât de préférence à la vertu. Car s’il y a quelqu’un qui ne soit pas vertueux, on peut dire que balotté en lui-même par mille passions désordonnées, souillé au-dehors par une conduite honteuse, c’est un homme qui n’a pas su conserver le cœur pur que lui avait donné la nature, et qui est en révolte contre le Ciel. S’il avait conservé son cœur pur, sa manière d’agir serait bien différente. C’est de la connaissance que le Ciel suprême a de nous, et de l’exa-