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VIII

COMMENT M. LE VARLON DE VERRIGNY FIT BELLE ET INUTILE PÉNITENCE ET DU BON CONSEIL QUE LUI DONNA LE BON M. DE LA BÉGISSIÈRE.

M. Le Varlon de Verrigny, dans son carrosse qui le conduisait du taudis de la petite Annette Courboin au monastère de Port-Royal-des-Champs, préparait une fort belle harangue. Il comptait l’adresser à sa sœur, la Mère Julie-Angélique Le Varlon, quand elle paraîtrait à la grille du parloir. Durant le trajet sur la route nocturne où ses chevaux battaient le pavé et que la lune éclairait de sa corne de lumière, il en avait longuement poli les périodes et il s’apprêtait à les débiter avec l’onction convenable. Le geste donne de la force aux paroles, et M. Le Varlon de Verrigny avait quelque prétention à augmenter la portée de ce qu’il disait par sa façon de la dire. La Mère Julie-Angélique apprendrait