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l’arbre de la route
LE RETOUR
Le vent a pas légers et la pluie à pas lourds
Nous précèdent déjà sur la route ou frissonne
Ma tristesse à qui l’heure et le soir et l’automne
Disent le temps qui passe et la fuite des jours.
Ton visage pourtant, ô Toi, sourit toujours
Et ta bouche indulgente et divine pardonne
À l’instant envolé qui fuit et t’abandonne ;
Et la route reprise est douce à tes retours.
Le Souvenir, là-bas, ouvre son porche où tremble
Le lierre fraternel qui nous accueille ensemble
Enguirlandant le seuil et la porte en ruine ;
Et l’âtre noir verra aux cendres ranimées,
Comme en mon sombre amour que ta grâce illumine,
Rire la flamme claire à travers les fumées.