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nous peigne un Capdenat, une Renaude Vipreux, c’est toujours avec une sévère impartialité objective, sans complaisance et sans indignation. Ils ne sont pour elle que de la vérité humaine.

Ce Capdenat, entrepreneur enrichi, est une figure puissamment dessinée. La maladie a fait de lui un infirme, mais un infirme plus répulsif que pitoyable. Il a été mari tyrannique ; veuf, il est mauvais père. Son fils a déserté la maison, sa fille Geneviève s’en est éloignée par son mariage et n’y revient qu’en passant et par devoir. Capdenat déteste ses enfants. Il n’aime que son argent et lui-même. Cloué sur son fauteuil, en sa maison vide, entre ses oiseaux et son chat, il la fait retentir de ses récriminations et de ses colères. On ne peut cependant pas le laisser