Page:Régnier - Le Figaro — La Vie littéraire — 3 février 1931.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Balzac est encore celle de Mme Tinayre. Les mêmes configurations de destinées s’y rencontrent. Les mêmes événements y mettent en jeu les mêmes passions. C’est ce que nous prouve le beau roman de Mme Marcelle Tinayre. Son cadre balzacien n’a rien d’emprunté.



Il ne s’ensuit pas cependant que Mme Marcelle Tinayre ne soit redevable de rien à l’illustre auteur de la Comédie humaine. C’est de lui que vient à la romancière de l’Ennemie intime le souci de construire et d’agencer son récit selon une ordonnance raisonnée et de lui imprimer un mouvement de progression dramatique qui y ménage l’intérêt et le renforce de page en page jusqu’à sa conclusion. Certes, Mme Marcelle Tinayre obéit au sujet qu’elle a choisi,