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LE SOMMEIL
Penses-tu que ces fleurs, ces feuilles et ces fruits,
Et cet âpre laurier plus amer que la cendre,
Penses-tu que mes mains pour eux les aient cueillis ?
Si j’ai mêlé tout bas à l’onde des fontaines
Les larmes que leur eau pleure encore aujourd’hui,
Crois-tu que j’ignorais combien elles sont vaines ?
Si, debout, j’ai marché sur le sable changeant,
Était-ce pour marquer mon pas sur son arène,
Puisqu’il n’en reste rien quand a passé le vent ?