pagnie et de quoi troubler le plus dégourdi, mais, bien que l’éclat des parures et la dignité des personnages m’en imposassent considérablement, un autre spectacle que celui-là m’occupait davantage. Avec admiration mes yeux s’arrêtaient aux fresques de Tiepolo qui couvraient les murs et le plafond de la galerie. Les figures qui y étaient représentées composaient une assemblée autrement magnifique et grandiose que celle qui était réunie entre les murailles peintes. Qu’étaient, en effet, nos plus nobles Vicentins et nos plus belles Vicentines auprès du Prince Antoine et de la Reine Cléopâtre ! À leur aspect, toutes mes chimères me revenaient soudain à l’esprit. Je me trouvais transporté, comme par enchantement, dans ce monde sublime au seuil duquel m’avaient si souvent conduit mes rêveries. C’était là que j’eusse voulu vivre et je ne pouvais me lasser d’admirer les images de ces héros dont j’eusse souhaité, au prix
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