chassé les promeneurs vers les cafés. Trois ou quatre, fort éclairés, étaient pleins de monde et celui où nous entrâmes était le mieux achalandé, si bien que nous eûmes peine à nous procurer une table vacante. Une fois installés dans notre coin, je respirai plus à l’aise. Malgré la jolie figure et la jolie robe de Pierina, notre entrée avait passé presque inaperçue, tant tous ces gens étaient occupés à leurs conversations particulières. Je me félicitais déjà de cette chance et que personne ne m’eût reconnu, quand je remarquai que les regards commençaient à se tourner vers nous. En peu d’instants, nous fûmes le point de mire de toutes les tables. Il avait suffi de quelques aguicheries et de quelques œillades de Pierina pour produire cet effet. Elle semblait, d’ailleurs, parfaitement satisfaite de l’intérêt qu’elle inspirait. Elle minaudait et prenait ses airs les plus évaporés, se laissant lorgner de toutes parts avec un plaisir visible.
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