tait un être infini, bienfaisant, ordonnateur des mondes.
Et en Jésus-Christ, son fils unique, Notre-Seigneur.
Elle l’aimait, ce Crucifié, plus que tous les justes persécutés, plus que tous les héros et les sages. Pour elle, comme pour ceux qui le reconnaissaient pour Dieu, il demeurait l’être par excellence adorable. Et, jadis, ayant lu le livre de Renan, elle avait trouvé qu’il déshonorait cette haute figure en la voulant purement humaine.
Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église catholique…
Là, elle retomba dans l’indifférence. Le Saint-Esprit était une jolie colombe dont elle ne savait rien. L’Église, que personnifiait en ce moment pour elle le père Athanase, lui semblait indiscrète, et importune, cependant sa constitution, ses offices, ses rites ne manquaient pas de grandeur. Elle réserva ces deux articles et acheva :
La communion des saints, la résurrection de la chair.
À cela, elle adhéra pleinement, car ces paroles promettaient une réunion sans fin à ceux qui s’étaient aimés sur la terre. Et elle ne serait jamais séparée de Michel.
En somme, elle était à peu près chrétienne, excepté par sa répugnance à pratiquer une religion dont elle acceptait les dogmes essentiels. Mais cette répugnance pouvait tenir au manque d’habitude, à un certain respect humain, plutôt