Bazar ou de Serkadji, mais avant de visiter Stamboul, j’ai voulu longer le pourtour de son antique enceinte byzantine. Elle élève sa haute muraille de marbre de la Marmara à la Corne d’Or, de Yédi Koulé à Eïvan Seraï. De loin en loin de massives tours de marbre y font saillie. Sept d’entre elles forment le Château des Sept-Tours, Yédi-Koulé. De loin en loin aussi s’ouvrent des portes. C’est par l’une d’elles, Top-Kapou, que Mahomet II pénétra dans la ville conquise. Nous y arrivâmes par le chemin qui longe extérieurement la muraille byzantine à travers des terrains vagues ou de tristes bois de cyprès qui sont des cimetières aux milliers de stèles enturbanées. Nous étions partis de Yédi-Koulé, où, du sommet d’une des Sept Tours, nous avions suivi des yeux les longs murs dont elle domine la ligne presque droite. Une brise marine tempérait la chaleur et faisait frissonner les herbes qui avaient poussé sur la plate-forme démantelée. L’une après l’autre les tours carrées et les portes de l’enceinte se succédèrent en leur grandiose et mélancolique monotonie. De Yédi-Koulé à Top-Kapou, de Top-Kapou à Eïvan-Seraï-Kapou la même ceinture de marbre turriculée enserre Stamboul et, de la Marmara, rejoint la Corne d’Or.
Nous l’avons suivie pour regagner Yeni-