Page:Régnier - 1914-1916, poésies, 1918.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
1914-1916


« Elles me disaient dans l’ombre
Que la vie est, à vingt ans,
Faite d’aurores sans nombre
Et d’innombrables printemps,

« Que l’amour et la jeunesse
Rendent ses instants divins
Et que le bonheur ne laisse
Que des roses à leurs mains.

« Hier encor, joyeux de vivre,
D’être, de sentir, de voir,
J’étais celui qui s’enivre
Des promesses de l’espoir.