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1914-1916


On attend. Nul cœur n’est lâche,
Pas même les plus meurtris.
La mère baise la tache
De sang au front de son fils,

Car, en ces temps héroïques,
Pour la moisson de héros,
La mort à gestes épiques
Porte un glaive au lieu de faux…

On attend. Nul cœur ne doute…
Qui craint d’avoir espéré ?
Les obstacles de la route
Conduisent au but sacré,