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Sur la fête d’un soir d’aromates et d’Anges,
Porteurs de glaives d’or et de robes étranges
Qui flottent sur le ciel étoilant leurs lents plis
Mouillés par la rosée abondante des lis
Par qui s’embaume le silence des vallées,
Souffle l’aile d’un vol de plumes étalées…

Ce songe d’âme triste et lasse de la chair
Des corps charmants et des lèvres, par qui l’éclair
Ingénu du baiser propage ses délices,
Et de l’adieu fatal des blondes Bérénices