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PRÉLUDE

Parfums d’algues, calme des soirs, chansons des rames,
Prestige évanoui dont s’éveille l’encor !
Et l’arome des mers roses où nous voguâmes
À la bonne Fortune et vers l’Étoile, ô Mort ;
Écho d’une autre vie où vécurent nos âmes,

La mémoire d’alors et de tous les jadis
Où notre rêve aventura ses destinées
Aux hasards des matins, des soirs et des midis,
Et le mal de savoir que des aubes sont nées
Plus belles, sous des cieux à jamais interdits,