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I

Des quatre coins égaux d’un marbre en pyramide
Où quelque Destin grave en la Nuit s’est retrait
Le noir tombeau fait face à toute la forêt
Dont un aspect en chaque pan se consolide,

Et dans la pureté de la pierre sans ride
Voici que, spéculaire et féroce, apparaît,
Avec les arbres hauts et le ciel, ce qui est
L’horreur que le Vivant a fuie en l’ombre aride.

Les Monstres, les Tueurs et les Hippocentaures,
Acharnés contre lui d’aurores en aurores,
Assaillent d’ongles le bloc qui les mire, mornes ;

Les thyrses et les faulx éclatent ! les sabots
Heurtent l’intacte pierre où se rompent les cornes
D’un Satyre et du Bouc ennemis des tombeaux.