Cette page a été validée par deux contributeurs.
VI
Un blanc vol de ramiers tournoie en l’azur clair
Au-dessus de l’étang qui dort dans les prairies :
L’odeur du foin se mêle au parfum de ta chair,
Mon rêve s’est paré de couronnes fleuries ;
Un blanc vol de ramiers tournoie en l’azur clair
Se disperse et s’abat aux toits des métairies
Et l’éparpillement de leur descente a l’air
D’une défleuraison de couronnes fleuries :
Et me voici comme au retour d’un long exil
Saluant aux clartés nouvelles de l’Avril
L’éclat régénéré des espoirs refleuris ;
Nulle voix n’avertit nos heures dépensées,
Toujours le même rêve et les mêmes pensées
Et toujours les ramiers au ciel crépusculaire.