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CENDRES
Ô quel farouche bruit font dans le crépuscule
Les chênes qu’on abat pour le bûcher d’Hercule.
Victor Hugo.

Le soleil a saigné ses couchants héroïques !

La rumeur de la Mer sonne aux galets des grèves
Par delà les caps d’ocre et les hauts promontoires,
Et c’est comme un écho d’heure morte et de gloires
Toutes d’exploits et de conquêtes emphatiques,
Et d’aventures où fulgurèrent les Glaives…
C’est comme un rappel prestigieux de victoires
Et d’un passé cruel où périrent des rêves
Qu’atteste ce coucher caillé de sang et d’or,