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L’épilogue est bien Japonais. La délaissée voulant en finir avec l’existence, s’est jetée à la mer.

Elle avait au cou cent piastres d’argent serrées dans un morceau de soie rare.

Elle fut sauvée.

On retrouva l’enveloppe de soie, elle ne contenait plus que de petits morceaux de papier adhérents au tissu mouillé — l’argent était resté au fond de l’eau. Ces petits papiers avaient été oubliés par M. Pierre Loti chez Madame Chrysanthème, qui les avait recueillis pieusement. Ils étaient couverts d’une écriture moitié effacée par l’humidité. À grand peine on parvint à déchiffrer quelques mots par ci, par là, des phrases dans le genre de celles-ci :

« Toujours du bizarre — Toutes les choses grimacent bizarrement — Étranges symboles — Mots étranges — C’est incroyable que cela signifie quelque chose, ces mots baroques — Une étrange odeur — Sous de très étranges portiques — Croyances drôles — Des ivoires drôlatiques — La plus drôle de toutes les villes — Toutes sortes de petits métiers impayables — M. Sucre et Mme Prune, deux impayables — Des Japoneries indicibles — Trop de Japoneries — Je ne sais quoi d’incompréhensible — Je ne sais quoi d’indicible — Des fleurs invraisemblables — Tout cela est inimaginable — Tant qu’à épouser un bibelot, j’aurais peine à trouver mieux — Une saugrenuité vague et froide — Quand on arrange les choses on les dérange toujours — Nous ne sommes pas les pareils de ces gens-là. — Par un temps de pluie il fait toujours bon rentrer chez soi — Cela rentre dans