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jour aux dissensions et aux animosités du genre humain.

J’ai regardé cette reprise de style de prédication, après un si long intervalle, comme une nouveauté qui était bien loin d’être sans danger. Ce n’est pas que mes reproches portent également sur toutes les parties de ce discours ; l’attaque faite à un chant divin qui est supposé en grande considération dans une de nos universités ; et à d’autres chants divins, remarquables en littérature, peut être convenable et de saison, quoique nouvelle. Si les nobles admirateurs ne purent rien trouver pour satisfaire leurs pieuses fantaisies dans le vieux magasin de l’Église nationale, dans toute la riche variété des magasins parfaitement assortis des congrégations dissidentes, le D. Price les avertit de s’en dédommager avec les non-conformistes, et d’établir, pour chacun d’eux, une maison d’assemblée, d’après ses principes particuliers. Il est remarquable que le Révérend ecclésiastique eût tant d’ardeur pour ériger de nouvelles églises, et une si parfaite indifférence à l’égard de la doctrine qu’on pourrait y prêcher. Son zèle avait un caractère singulier ; il ne s’occupait pas de la propagation de ses propres opinions, mais de toutes les opinions. Il n’avait point pour but de répandre la vérité, mais de semer la contradiction, pourvu que ces nobles prédicateurs différassent d’opinion, n’importe sur qui ou sur quoi. Ce grand point une fois assuré, il est reconnu pour accordé que leur religion est raisonnable et convenable aux hommes. Je doute si la religion recueillera tous les avantages que le calcul théo-