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Révolution a envoyée à l’Assemblée Nationale, par le lord Stanhope, comme conçue d’après les principes de ce sermon, et qu’elle en est le corollaire. C’est là que le prédicateur lui-même en a fait la motion ; et tous les esprits, au sortir de ce sermon, tout fumans des inspirations de son éloquence, l’ont adoptée sans modifications, et sans aucune censure ni explicite, ni même implicite. Si cependant aucun des Messieurs que ceci regarde, souhaitaient de séparer le sermon de son résultat, ils savent comment ils feraient pour avouer l’un et pour désavouer l’autre. Ils le peuvent ; moi, je ne le puis.

Je regarde donc ce sermon comme la déclaration publique d’un homme qui est grandement en relation avec des cabaleurs littéraires, et des philosophes intrigans ; avec des théologiens politiques et des politiques théologiens, tant ici qu’à l’étranger. Je sais qu’ils ont mis cet auteur en avant comme une espèce d’oracle, parce que, avec les meilleures intentions du monde, il philippise naturellement, et qu’il débite ses prophéties exactement comme ils débitent leurs projets.

Ce sermon est d’un style dont, je crois, il n’y a pas eu d’exemple en ce royaume, dans aucune des chaires que l’on y tolère ou que l’on y protège, depuis l’année 1648, où un prédécesseur du D. Price, le Révérend

    Macbeth : c’est le moment où les trois sorcières arrivent sur la scène pour composer leurs charmes dans leur grand chaudron, dans lequel elles jettent, comme l’on sait, des yeux de lézards, des pattes de grenouilles, des langues de chiens, des ailes de chauve-souris, etc.