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sonnes privilégiées et d’un rang élevé dans la diplomatie. Entre les révolutions, celle-ci a porté la lumière dans les ténèbres, et décoré de tout son éclat le mérite inconnu. En effet, jusqu’à ce moment, je ne me rappelle pas d’avoir jamais entendu parler de ce club, et je puis vous assurer qu’il n’avait jamais un seul instant fixé mon attention, ni, je crois, celle d’aucune autre personne, excepté ses associés. Voici ce que j’ai pu découvrir de son origine. En mémoire de l’anniversaire de la révolution arrivée en 1688, un club de dissidents, dont j’ignore la secte, avait depuis un temps considérable conservé l’usage de s’assembler dans une de leurs chapelles pour entendre un sermon ; et, suivant l’usage de tous les autres clubs, ces Messieurs passaient joyeusement à la taverne le reste du jour. Mais je n’avais jamais entendu dire que le résultat de ces pieux galas eût procuré quelque délibération en règle sur des intérêts publics, ou sur quelque système politique, et bien moins encore sur les merveilles de la constitution d’une nation étrangère, jusqu’au moment où, à ma très-grande surprise, je les ai vus, comme s’ils étaient revêtus d’un caractère public, par une adresse de congratulation à l’Assemblée Nationale de France, lui accorder la sanction de ses travaux.

Je ne vois rien dans les anciens principes et dans la conduite de ce club, au moins d’après ce qu’on en a laissé percer, à quoi l’on puisse raisonnablement trouver à redire. Il me paraît très-probable que certaines personnes, préoccupées du désir de mettre à exécution quelque projet chéri, auront été bien aises de s’enrôler