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propre croyance, de ces actes d’hostilités qui, ne paraissant dirigés que contre une classe particuliére, le sont cependant en effet contre la totalité du corps de l’Église, dans lequel ils sont compris sous une dénomination quelconque[1]. Il m’est impossible de dire ce que peut être le caractère de chaque espèce d’hommes parmi nous ; mais je parle de la plus grande partie ; et, en leur nom, il faut que je vous dise que le sacrilége ne fait pas partie de la doctrine de leurs bonnes œuvres ; que, bien loin de vous appeler à leur croyance, à un tel titre, si vos professeurs étaient admis dans leur communauté, il faudrait qu’ils cachassent avec soin cette doctrine qui établit comme juste la proscription d’hommes innocens, et qu’ils fissent la restitution des biens de toute espèce qu’ils ont volés. Jusque-là ils ne seront jamais des nôtres.

Vous pouvez supposer que nous n’approuvons pas la confiscation que vous avez faite des revenus de vos évêques, de vos doyens, de vos chapitres et de vos curés, qui possédaient sur le produit des terres des revenus indépendans, parce que nous avons en Angleterre la même nature d’établissemens ; mais vous supposerez aussi que la même objection ne peut pas avoir lieu à l’égard de la confiscation des biens des moines et des re-

  1. On peut relire, dans le Moniteur et dans le Journal de Paris, du 14 novembre 1793, les sacriléges déclamations des impies représentans du peuple, qui disaient : « Les scélérats Druides chrétiens faisaient brûler les Français et s’emparaient de leurs biens au nom d’un Homme-Dieu, auquel la sainte Église elle-même ne croyait pas. »(Note de l’Éditeur.)