rité, publiques et particulières ; lorsque j’examine l’état des beaux arts, qui adoucissent et embellissent la vie ; lorsque j’énumère les hommes fameux qu’elle a produits, soit pour la gloire de ses armes, soit pour l’honneur de ses conseils, le grand nombre de ses législateurs et de ses théologiens fameux, de ses philosophes, de ses critiques, de ses historiens, de ses antiquaires, de ses poëtes, de ses orateurs sacrés et profanes, j’éprouve, à l’aspect d’un spectacle si imposant, quelque chose qui interdit à l’esprit une censure trop générale et trop inconsidérée, et qui exige que nous entrions, dans une recherche bien sérieuse avant de prononcer sur les vices cachés qui pourraient nous, autoriser à raser tout d’un coup jusqu’à ses fondemens, une composition dont tout l’aspect est si imposant[1]. Rien dans ce tableau brillant ne me rappelle le despotisme de la Turquie. Je n’y découvre rien non plus qui caractérise, un gouvernement qui aurait été en tout si oppressif, si corrompu, ou si négligent, qu’il ne fût absolument susceptible d’aucune espèce de réforme. Ah ! je crois bien plutôt qu’un tel gouvernement méritait que la constitution anglaise relevât
- ↑ Faut-il qu’un étranger, un citoyen d’une nation, rivale, et qu’on accuse d’injuste jalousie, donne ainsi des leçons à des Français ! Qu’ils doivent rougir nos soi-disant patriotes, exclusivement, éminemment Français, pour parler leur langage, en voyant l’état où leurs théories ont réduit la belle France, comparé à l’état où elle était sous le despotisme de ses rois, et qui faisait l’admiration de nos voisins les moins admirateurs !(Note de l’Éditeur.)