j’en parle premièrement, parce que c’est dans nos esprits le commencement, la fin et le milieu ; car, en nous fondant sur le système religieux que nous possédons actuellement, nous continuons à agir d’après le sentiment admis bien anciennement par le genre humain, et transmis uniformément jusqu’à nous. Ce sentiment, non-seulement comme un sage architecte, a donné à L’ÉTAT la forme d’un auguste édifice ; mais en propriétaire prévoyant, pour préserver son ouvrage de la profanation et de la destruction, il l’a, comme un temple sacré, purgé de toutes les impuretés de la fraude, de la violence, de l’injustice et de la tyrannie ; il a solennellement et pour jamais consacré l’État, et tout ce qui agit en lui : cette consécration est faite afin que tous ceux qui administrent dans le gouvernement des hommes, dans lequel ils représentent la personne de Dieu même, prennent de leurs fonctions et de leur destination des idées élevées et qui en soient dignes ; afin que leur espérance soit nourrie, remplie d’immortalité ; afin qu’ils ne considèrent pas le moment qui périt, et qu’ils ne mettent aucun prix aux louanges passagères du vulgaire, mais qu’ils en mettent seulement à une existence solide et permanente, dans la partie permanente de leur nature ; et à une durable réputation de gloire dans l’exemple qu’ils laissent comme un riche héritage au monde.
Des principes aussi sublimes devraient être inculqués dans l’esprit de toutes les personnes qui sont dans une situation élevée ; et les établissemens religieux devraient être pourvus de manière à pouvoir les faire re-