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Du côte occidental de la montagne se trouve sur le mur un bastion connu sous le nom hébraïque « d’Ablate » . Celui qui couchera pendant sept nuits d’avril dans ce bastion, verra en songe tout ce qui lui arrivera dans le courant de la même année.

Plus haut que la porte « Faris » il y a une tour qui s’appelle Takhkoumà, ou la « tour de la défense » (El mamià) sous laquelle se trouve une grotte.

Il y a sur la montagne faisant face à la ville, un grand monument-talisman, qui préserve la ville des inondations.

Entre deux montagnes se trouve une porte auprès de laquelle coule une source qui s’appelle Ardassiyà, qui traverse une grande vallée. Son eau est très bienfaisante pour les maux d’estomac.

Au pied de la montagne, entre le Midi et l’Occident se trouve la grotte de Thécla qui contient une source chaude, qui guérit les malades qui s’y baignent.

Sur la montagne même se trouve une source qui s’appelle du nom grec de « Bloutsa » (?) et qui coule d’un rocher : celui qui s’y baigne pendant vingt-et-un jours au mois de mars est guéri de la lèpre et de l’éléphantiasis.

Il y a dans cette ville un canal qui s’appelle en hébreu Ardassiyà, ce qui signifie en arabe « l’eau douce froide », celui qui en boit pendant vingt-cinq jours au mois de décembre, ne souffre jamais ni de coliques ni d’autres maladies d’intestins, d’après l’ordre du Dieu Très-Haut.

Il y a aussi un carrefour où se tenait une idole qui, chaque fois qu’un brigand ou un voleur apparais-