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s’incline de tous côtés depuis sa base. Il y a encore un autre phare auprès de l’hôpital, entièrement recouvert de cuivre, d’un fort beau travail.

C’est là que se trouve le tombeau de Constantin. Au sommet du phare se tient un cheval dont trois pieds touchent le piédestal, tandis que le quatrième est en l’air comme s’il marchait. Constantin le chevauche avec le bras droit tendu, comme s’il montrait de la main la Syrie ; il tient dans la main gauche le globe terrestre.

Ce phare est vu en mer à une demi-journée de marche.

On dit que l’empereur tient en main un talisman qui éloigne les ennemis de la ville, et que le globe porte l’inscription suivante : « J’ai conquis le monde comme le globe que je tiens en main, mais je l’ai quitté sans rien posséder ».

Il existe encore un phare, surmonté d’une statue en marbre qui représente un homme conduisant un char. Il est orné de bas-reliefs du haut en bas. Son escalier tournant est fait d’une pièce de bronze.

Il est fait de telle sorte que si l’on monte à son sommet, on voit la ville de tous côtés. Cette ville possède un arc qui compte parmi les merveilles du monde et dont la beauté est même impossible à décrire, car on pourrait être soupçonné de mensonge. Il serait difficile de compter le nombre de statues et de monuments que renferme la ville.


La Grande Rome.


C’est une grande cité qui, pareille à Constantinople, a neuf milles de circonférence. Elle a sept murailles