Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


AU NOM DU DIEU UNIQUE, ÉTERNEL ! NOUS IMPLORONS SON AIDE ET NOUS NOUS RÉFUGIONS EN LUI !


Nous commençons, avec l’aide de Dieu, à décrire Constantinople la Grande.

Cette ville a la forme d’un triangle, dont deux côtés sont tournés vers la mer et le troisième est attenant au continent. Elle a une porte d’or. Sa longueur est de neuf milles, et elle est entourée d’une muraille solide, haute de vingt-et-une aunes et d’un fossé profond de dix aunes.

Cette ville a cent portes, dont la plus grande est dorée. Elle possède un palais célèbre auquel mène un hippodrome qui est une des merveilles du monde. C’est une longue rue bordée des deux côtés de monuments en bronze d’un travail merveilleux, qui représentent des hommes, des chevaux, des lions, des éléphants, etc. plus grands que leur grandeur naturelle. Le palais et ce qui l’entoure, sont des merveilles.

Il y a dans cette ville un phare en pierres cimentées dans le plomb et le fer. Quand le vent souffle, il