Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelles les frères passent ; l’une est à la droite de la porte royale et l’autre à sa gauche.

En entrant à l’église, tu verras que son sol est recouvert de beau marbre, admirablement orné, et tu trouveras six colonnes noires à droite et six à gauche.

Une image est suspendue à chaque colonne, et ces douze colonnes représentent les douze mois de l’année. Chacune de ces images représente les fêtes de chacun de ces mois, telles que : celles des saints et des saintes, et des martyrs, en un mot, de tous ceux que l’on célèbre dans le courant de ce mois. Au-dessus de chaque colonne se trouve une fenêtre, dans l’embrasure de laquelle est posé un coffret d’airain, contenant les ossements des saints dont on célèbre la fête dans le courant du mois. Ces colonnes sont sur montées d’arc-boutants en pierre qui soutiennent le toit de plomb en pente. Le saint autel est surmonté d’une grande et haute coupole. Son sol et ses murs sont recouverts de marbre blanc.

À droite du saint autel se trouvent les reliques de la sainte martyre Catherine, enfermées dans un tombeau monolythe de marbre, qui est fermé par trois cadenas en fer. Ces saintes reliques sont surmontées de trois lampes qui brûlent jour et nuit. Vis-à-vis du tombeau de Ste-Catherine se trouve l’entrée de l’église de St-Jean Baptiste, par laquelle on arrive à la chapelle du « buisson ardent ». Derrière les colonnes de la grande église se trouvent six petites chapelles, trois à droite et trois à gauche. La première à droite est dédiée aux saints Cosme et Damien ; la seconde — à St-Siméon le Thaumaturge, et la troisième aux saints Joachim et Anna. Derrière le grand autel du côté