Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En entrant par quatre marches dans la « Porte Royale », tu te trouveras devant un grand et splendide maître-autel avec un dais en bois doré, appuyé sur des colonnes dorées. Six lampes sont suspendues au-dessus. Derrière le maître-autel se tient le trône du Patriarche, trône auquel on accède par un escalier de sept marches. Ces marches entourent tout l’autel (en amphithéâtre). Elles sont surmontées de huit colonnes, au-dessus desquelles sont les arceaux de l’autel. Du côté gauche du maître-autel se trouve un autre bel autel, surmonté d’un dais comme le premier. En descendant les marches de cet autel on se trouve vis-à-vis d’une des portes intérieures de l’église. La longueur de la cathédrale orthodoxe est de deux cents dix-huit pas et sa largeur est de quarante-cinq pas. Elle a quatre portes. La première est en face du Saint Sépulcre ; la seconde, qui est en face de la pierre des ablutions (sur laquelle on a lavé le Christ après sa mort) ; la troisième est vis-à-vis du Saint Sépulcre et la quatrième conduit à la chapelle de Notre-Dame. Tout l’espace depuis la grande coupole jusqu’à cette chapelle appartient aux orthodoxes.


Sur l’église de Notre-Dame et la grotte de la Croix.


À gauche de la cathédrale, à trente-trois pas de distance, se trouve l’église de Notre-Dame. Elle est longue de quinze pas et sa largeur est la même. Il y brûle sept lampes. C’est ici que la Sainte Vierge se tenait lorsqu’elle regardait Jésus crucifié. En sortant de l’église, tu verras à gauche une dalle en pierre appuyée sur trois colonnes, comme une table, sous la-