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crait l’un après l’autre et les chasserait de leurs royaumes. Ils y consentirent et se préparèrent à la guerre. Quelques-uns d’entre eux, comme le roi de l’extrême Chine, celui de la Chine plus rapprochée, le roi de Sind et celui de Coniane, arrivèrent auprès de lui avec leurs armées.

Pendant ce temps, les éléphants commandés par Alexandre furent prêts. Le roi de Sind demanda son alliance, à laquelle Alexandre consentit. Puis il avança avec ses armées et s’arrêta sur un plateau élevé qui domine la capitale des Indes. Il ordonna de remplir ses éléphants de bois et d’allumer ce bois.

Le lendemain matin, ils étaient noirs et ressemblaient parfaitement à de vrais éléphants ; il les fit pousser sur des roues en fer et les fit conduire par des chaînes de même métal sur le devant de son armée.

Un mercredi de la vingt-et-unième année du règne d’Alexandre, les deux armées se rencontrèrent.

Lorsque les vrais éléphants de l’armée hindoue virent les éléphants d’Alexandre, ils se ruèrent sur eux, mais ils se brûlèrent et prirent la fuite, suivis de toute l’armée hindoue.

Le lendemain, jeudi, Alexandre appela ses dignitaires et leur dit : « Vous savez le nombre des soldats de l’armée ennemie ? »

Ils lui conseillèrent de remettre le combat à sept jours, pour préparer une petite ruse. Ce désir fut aussi celui du roi des Indes et de ses alliés.

Pendant cet armistice, les soldats d’Alexandre en traient en relations avec les soldats du roi des Indes, comme d’ordinaire. Les premiers dirent aux derniers :