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VIII

Pila et Syssoïko souffrirent encore plus de la perte d’Aproska, une fois qu’ils l’eurent enterrée. Ils allaient à demi abrutis, comme assommés. Ils l’avaient tous deux beaucoup aimée, et l’idée de ne l’avoir plus avec eux les hébétait.

— Pila, fends-moi la tête avec ta hache.

— Non ! c’est toi qui dois me la fendre, je souffre trop.

Ils pensèrent tous deux à la mort, mais ils trouvèrent que c’était terrible de mourir ; ils préférèrent vivre.

— Partons, Syssoïko !

— Où ?… Au diable ?…

— Non ! nous irons haler les barques.

— Tue-moi !