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mais moins basse que l’autre, est conforme à cette sentence des interprètes du droit : Cui malus est vicinus, infelix contingit mane. Quoi qu’il en soit, les deux textes s’accordent à faire entendre que la tranquillité d’un homme dépend en partie de son voisin.

Hésiode préfère un bon voisin à un parent. « S’il te survient, dit-il, un travail ou un embarras imprévu, les voisins accourent sans ceinture, les parents prennent le temps de se retrousser. Un mauvais voisin est un malheur, un bon voisin est un bien inestimable. Heureux qui en rencontre de tels ! Si le laboureur voit périr son bétail, c’est qu’il a de mauvais voisins. »

voleur.Les grands voleurs font pendre les petits.

Diogène voyant passer un voleur que les ministres de la justice conduisaient au gibet, s’écria : Voilà de grands voleurs qui vont en faire pendre un petit. C’est sans doute ce mot qui donna lieu au proverbe, pour signifier que les coupables puissants livrent les faibles comme des victimes expiatoires et se sauvent en les sacrifiant.

Les voleurs privés sont aux galères, et les voleurs publics dans des palais.

Proverbe pris de celui-ci, de Caton, cité par Aulu-Gelle : Privatorum fures in nervo et compedibus ætatem agunt, publici in auro et purpurâ visuntur.

On ne pend que les petits voleurs.

Parce qu’ils n’ont ni argent, ni crédit pour se soustraire à la sévérité des lois, si justement comparées par Anacharsis, aux toiles d’araignée qui retiennent les petites mouches et laissent passer les grosses.

Mal prend aux volereaux de faire les voleurs.
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Où la mouche a passé le moucheron demeure.

(La Fontaine.)

Le maréchal de Villars contait que, dans une de ses campagnes, les excessives friponneries d’un entrepreneur de vivres