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voyés. Le veritable sens est qu’une femme doit se taire en présence de son mari. Un usage de l’ancienne civilité obligea pendant longtemps les femmes à demander aux maris la permission de parler, quand elles avaient quelque chose à dire devant des étrangers ; la preuve en est dans plusieurs passages de nos vieux auteurs, notamment dans la phrase suivante de l’Heptaméron de Marguerite de Valois, reine de Navarre : « Parlemante qui était femme d’Hircan, laquelle n’était jamais oisive et mélancolique, ayant demandé à son mari congé (permission) de parler, dist : etc. »

Les gens de la campagne disent : Quand la poule veut chanter comme le coq, il faut lui couper la gorge. Ce qui exprime, au figuré, une menace peu sérieuse contre les femmes qui se mêlent de discourir et de décider à la manière des hommes, et, au propre, une observation d’histoire naturelle. Cette observation est que la poule cherche quelquefois à imiter le chant du coq, et que cela lui arrive surtout lorsqu’elle est devenue trop grasse et ne peut plus pondre, c’est-à-dire dans un temps où elle n’est plus bonne qu’à mettre au pot.

Le même proverbe existe chez les Persans, qui en font l’application aux femmes qui veulent cultiver la poésie.

C’est une poule mouillée.

Cela se dit d’une personne timide, faible, peureuse, incapable de montrer la moindre énergie, parce qu’une poule, lorsqu’elle a été surprise par la pluie, se tient à l’écart, sans remuer, comme dans une espèce de honte et d’abattement. Il en est de même de la plupart des oiseaux, car ils ne peuvent guère voler dès que les barbes de leurs pennes ont été mouillées.

Les poules pondent par le bec.

C’est-à-dire que les poules font une plus grande quantité d’œufs, quand elles sont bien nourries.

poulet.

Billet d’amour, de galanterie. — L’origine du mot poulet dans ce sens est généralement rapportée au fait que voici : La