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BOT

Destin d’avoir toujours à grimper en parcourant ce pays. Mais le Destin irrité leur répondit :

Vous faites les mutins ; et dans toutes les Gaules
Je ne vois que vous seuls qui des monts vous plaigniez.
Mais puisqu’ils nuisent à vos pieds
Vous les aurez sur vos Épaules.
Alors les monts de s’aplanir,
De s’égaler, de devenir
Un terrain uni comme glace,
Et bossus de naître en leur place.

On trouve une autre explication dans un article du Mercure de France, mars 1734. Suivant l’auteur de cet article, le sobriquet de bossus aurait été appliqué aux habitants d’Orléans, parce qu’une sorte de gale ou mal épidémique dont ils furent atteints leur couvrit le corps de certaines bosses, qui n’étaient point des gibbosités, mais des feux ou clous. Un vieux rituel à l’usage du clergé de cette ville contient une formule de prière où le curé demande à Dieu de délivrer ses paroissiens de ces bosses.

botte. — À propos de bottes.

Régnier Desmarais dit dans sa grammaire : « À propos est entièrement du style familier ; et non-seulement il s’emploie fort ordinairement dans la conversation à la liaison de deux choses qui ont d’ailleurs quelque convenance ensemble, comme, À propos de cela je vous dirai ; à propos de ce que vous dites ; à propos de tableaux, je sais un homme qui en a de beaux à vendre, mais on s’en sert aussi à lier des choses qui n’ont aucun rapport l’une avec l’autre, comme, À propos, j’avais oublié de vous dire. Et c’est de l’abus qu’on fait de cette sorte de conjonction de transition qu’est venue la phrase proverbiale À propos de bottes, qui se dit comme par reproche d’un pareil abus. »

Il se peut qu’elle soit venue de là, ainsi que celle des Italiens, A propositio di un chiodo di carro, à propos d’un clou de charrette ; mais elle peut avoir eu une origine historique que je vais rapporter.

Un seigneur de la cour de François Ier venait de perdre un