La plus importante des oblations était, sans contredit, le lin ou le fil blanc. Le lin était encore naguère une des principales cultures du Haut-Léon et du Tréguier. Les nombreuses maisons qui ont à l’extérieur un escalier en pierre pour pénétrer au grenier où l’on remisait la toile, prouvent combien cette industrie était florissante dans la paroisse. Il a fallu l’importation des machines pour réduire le prix de la toile et ruiner un commerce qui a fait pendant longtemps la prospérité de Saint-Thégonnec.
Certaines années le produit du fil blanc reçu par la fabrique atteignait jusqu’à la somme de 700 ou 800 livres ; mais la valeur moyenne n’était que de 500 livres ; ce qui constituait encore un beau denier.
D’autres fois, les femmes se dépouillaient de leurs croix ou bagues d’or et d’argent pour en faire don aux saints honorés dans la paroisse, et en particulier à Notre-Dame de Bon-Secours.
Si les ressources de la fabrique atteignaient jusqu’à la somme de 3.000 livres, ses dépenses finissaient bien par atteindre les recettes. Outre le paiement des différents travaux exécutés pour l’embellissement de l’église, il lui fallait encore rétribuer le nombreux personnel qui émargeait à son budget et pourvoir aux frais de l’assistance publique.