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à celui de Notre-Dame de Vrai-Secours qui lui fait pendant du côté de l’Evangile. Ces deux petits rétables, avec leurs colonnes torses recouvertes de feuilles de vigne et d’escargots finement sculptés sont du plus gracieux effet.

Un autel, aujourd’hui disparu, était celui de la Sainte-Trinité. Il était adossé au premier pilier, au haut de l’église, du côté de l’évangile. En 1612, le seigneur de Kergournadech, allié au seigneur du Herlan, avait une tombe près de ce pilier.

Nous ne pouvons mieux terminer cette étude historique des rétables que par cette réflexion si judicieuse de M. le chanoine Abgrall :

« Toutes ces magistrales sculptures sont peintes de couleurs harmonieuses et largement dorées. Et qu’on ne veuille pas se récrier ; la couleur naturelle du vieux chêne est sans doute fort belle, mais avouez que sur un déploiement de 300 mètres superficiels, elle serait froide et monotone, tandis que ces couleurs adoucies, ces ors un peu éteints, avec reflets brillants, donnent à ce fond d’église une richesse, une harmonie, une splendeur que vous ne trouverez pas dans les basiliques de marbre de la classique Italie [1]. »

  1. Architecture bretonne, p. 185.