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Au contact des vertus du serviteur de Dieu, et sous l’influence de la grâce jetée dans ces âmes par sa parole évangélique, bien des cœurs rebelles finissent par se rendre. Le pasteur croit pouvoir alors commencer l’œuvre qu’il a depuis si longtemps à cœur. Il lui faut une église pour y réunir ses nombreux néophytes. Il s’ouvre de son projet à quelques habitants les mieux intentionnés et les décide à lui prêter leur concours. Mais devant l’indifférence des uns et le mauvais vouloir des autres, il craint de voir son œuvre compromise. Pour encourager les hésitants, il va lui-même leur prêcher d’exemple ; il attelé son vieux bidet et, plein de confiance en Dieu, s’en va prendre des pierres à la montagne de Plounéour-Menez. Hélas ! les chemins ne sont rien moins que sûrs. Au retour un loup sortant à l’improviste d’un bois se jette au cou du cheval et l’étend raide mort entre les brancards. Le saint qui ne tient pas à ce que sa charretée de pierres reste à mi-chemin, fait un signe de croix sur le loup et le prend pour l’atteler au chariot. Cet étrange attelage poursuit sa route, entraînant à sa suite tous ceux qui l’aperçoivent. — Est-là une réalité ou une simple allégorie ? Ce loup désigne-t-il quelque ennemi du saint qui s’opposait à la construction de l’église et qui se laissa ensuite gagner à son