mari est parti en France, voilà quelque temps, à la recherche d’une combinaison magnifique de whisky et de champagne.
Il est parti, avec son ami John, le bistrot de l’avenue voisine et il revient aujourd’hui.
Le Paris, de la « Transat » est signalé. Geneviève attend le grand frisson qui suivra le retour du cher époux.
On entre. C’est John, élégant, empressé, le collègue qui accompagnait Teddy à Paris.
— Bonjour mistress !
— Bonjour sir John ! Alors, Teddy vous suit ?
John parle le français, comme presque tous les habitués du Chat Percé, mais il l’écorche. Nous recouvrons les plaies, s’il vous plaît, assez souvent, mais pas toujours. Ce serait nous exposer à des poursuites.
— ? ?
— Oui, raccommodage de plaies, exercice habituel, donc illégal de la médecine. Avec les auteurs gais, messieurs les juges — j’enlève mon bonnet — ne plaisantent pas. Et encore ! Pourvu qu’ils ne se croient pas insultés, lorsque je dis que j’ôte mon bonnet, et qu’ils ne me demandent pas lequel ! Ils ont toujours peur d’être « compissés », comme le fit faire Rabelais par ce cher Pantagruel.
» Non ! Je ne suis pas Rabelais et je ne noie pas mes adversaires du haut des tours Notre-Dame !
Alors John paraît tout contristé et dit :
— Mistress ! Je avais une bien mauvaise nouvelle à apprendre à vous. Teddy All’ Keudor, il était disparu à Paris.
La pauvre petite se trouve à moitié mal :
— Disparu, disparu ! Oh ! monsieur John ! Des détails, des détails ! Songez que c’est lui que j’aime, que c’est lui qui, le premier…